Niños en Tánger "Harraga"
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Re: Niños en Tánger "Harraga"
Ver estos videos, no consigo que salgan "chachis" :
1a Parte (a partir del minuto 5 ... Tánger )
http://video.google.es/videoplay?docid=-3972547418879807761&hl=es
2a parte
http://video.google.es/videoplay?docid=-2438331599852928853&hl=es
1a Parte (a partir del minuto 5 ... Tánger )
http://video.google.es/videoplay?docid=-3972547418879807761&hl=es
2a parte
http://video.google.es/videoplay?docid=-2438331599852928853&hl=es
la harraga
Querido amigo JFG :
Atroz este artículo.
Desgraciadamente, es obra de un destino cruel y brutal, que la vida nos depara.
Y mientras tanto, los hay que se beben una botella de champagne con mini-pepitas de "oro", cuyo precio unitario, podria salvar la vida de por lo menos uno/a de estos desgraciado/as.
Que Ds. la acoja en su seno.
Abrazos.
Atroz este artículo.
Desgraciadamente, es obra de un destino cruel y brutal, que la vida nos depara.
Y mientras tanto, los hay que se beben una botella de champagne con mini-pepitas de "oro", cuyo precio unitario, podria salvar la vida de por lo menos uno/a de estos desgraciado/as.
Que Ds. la acoja en su seno.
Abrazos.
SANCHEZ TORRES, DOMINGO- Nombre de messages : 42
Date d'inscription : 29/03/2008
Otro caso....
A Tanger, la mer s’est refermée sur Evelyn, candidate à l’exil
11 août 2008 -
Elle s’appelait Evelyn et avait des yeux pleins d’espoir. Ombre longiligne que j’ai croisée plusieurs fois dans les rues de Tanger avant d’oser enfin l’aborder. Nigériane de plus de 30 ans, toujours pomponnée comme pour sortir dans une des boîtes de nuit de la baie où pourtant elle n’avait pas accès.
Son histoire ressemble à celle de trop de filles de Benin City. Cette ville de l’Edo, Etat chrétien du Sud du Nigeria, plaque tournante d’un trafic d’êtres humains à destination des trottoirs européens. Evelyn a sûrement passé le pacte avant de quitter les siens. Elle a dû laisser des bouts de ses ongles et de ses poils pubiens au prêtre vaudou qui a scellé l’accord avec la « madame » (proxénète nigériane) qui l’attendait en Europe : la madame payait les frais de l’acheminement jusqu’à elle ; Evelyn devrait « travailler » une fois à destination pour payer la dette exorbitante de ce voyage. Se prostituer en fait, pour rembourser quelque 60 000 euros et lever la menace des dieux vaudous.
Mais de tout ça, Evelyn n’a rien voulu me raconter. « Les autres filles peut-être, mais pas moi », a-t-elle rétorqué quand je lui ai décrit le terrible piège. De toute façon, ça faisait longtemps que plus aucune « madame » ne l’attendait. Elle m’a juste dit son long voyage à travers le désert algérien pour arriver jusqu’ici et son rêve d’Europe : « Là-bas je garderai des enfants et j’enverrai de l’argent à ma famille. »
Trois de ses fils décédés
On l’appelait la maman des jumeaux. Deux enfants d’un père nigérian du réseau, dont elle a accouché à la hâte à la maternité publique de Tanger avant de s’enfuir par crainte de la police marocaine. L’un est mort de soif à la frontière algérienne lors d’une déportation. L’autre est mort en mer, avec un autre fils plus âgé, lors d’une malheureuse tentative de passer de l’autre côté du détroit de Gibraltar.
Evelyn était en rade depuis des années dans ce port du bout nord de l’Afrique. Les yeux rivés sur la côte espagnole se profilant à moins de 20 kilomètres. Sans pouvoir tenter d’autres voies plus coûteuses : l’assaut des grillages des enclaves espagnoles de Ceuta ou Melilla ou, plus au Sud, la traversée de la Mauritanie vers les Iles Canaries. Pour survivre, Evelyn préparait et vendait des beignets, faisait un peu d’aumône, comptait sur la protection de son « fiancé ». Mère des mères, elle s’occupait des nouveaux-nés de ses jeunes compagnes d’infortune, les épaulait dans leur piaule vétuste de la médina.
Evelyn avait toujours de l’espoir dans ses yeux peinturlurés. Altière malgré la misère. Au point de non retour, elle priait en attendant le miracle qui la conduirait enfin sur la terre promise. Elle résistait.
Tout ça pour quoi ?
En juillet dernier, alors que les pays membres de l’Union européenne débattaient entre eux à Cannes de leur projet d’immigration et d’asile, la météo était favorable aux traversées. Malgré les radars de la citadelle Europe et les vagues du destin, Evelyn a de nouveau tenté sa chance. Ella a payé son ticket dieu seul sait comment. La patera était surchargée (une quarantaine de passagers), probablement sans marin à bord (les passeurs ne prennent plus le risque de faire des aller-retour, mais confient le cap à l’un des candidats). Les vagues ont été les plus fortes.
Evelyn a sûrement essayé de protéger les enfant à bord, de la peur, de la soif, des brûlures du soleil et du carburant. La patera a chaviré au large de Motril, dans la province espagnole de Grenade. Evelyn ne savait pas nager. Elle a rejoint ses enfants. Son nom et ceux de treize autres personnes se sont ajoutés aux milliers de victimes sur la liste sans fin des immigrés clandestins naufragés de l’Europe dans le détroit de Gibraltar.
Dis leur simplement que je souffre
J’avais rencontré sa famille à Benin City. « Dis leur simplement que je souffre », m’avait-elle confié avant que je parte. Nous avons fait une séance de photos dans sa chambre glauque, des photos pour sa famille où elle a pourtant tenu à poser en pin-up heureuse. Là-bas, son père n’a rien dit que : « Nous aussi on souffre. » Sa sœur, mère de jumeaux, m’a donné un livre de prières pour elle : « Que dieu l’aide, qu’il lui ouvre la mer. » Sa famille ne voulait manifestement pas qu’elle renonce aux promesses européennes de fortune. Elle espérait un jour une nouvelle maison financée en euros.
Son fiancé rescapé vient de m’apporter la nouvelle. La mer s’est refermé sur elle. On n’a pas retrouvé son corps. Juste peut être un livre de prière échoué sur la rive.
Source : Rue89 - Armandine Penna
11 août 2008 -
Elle s’appelait Evelyn et avait des yeux pleins d’espoir. Ombre longiligne que j’ai croisée plusieurs fois dans les rues de Tanger avant d’oser enfin l’aborder. Nigériane de plus de 30 ans, toujours pomponnée comme pour sortir dans une des boîtes de nuit de la baie où pourtant elle n’avait pas accès.
Son histoire ressemble à celle de trop de filles de Benin City. Cette ville de l’Edo, Etat chrétien du Sud du Nigeria, plaque tournante d’un trafic d’êtres humains à destination des trottoirs européens. Evelyn a sûrement passé le pacte avant de quitter les siens. Elle a dû laisser des bouts de ses ongles et de ses poils pubiens au prêtre vaudou qui a scellé l’accord avec la « madame » (proxénète nigériane) qui l’attendait en Europe : la madame payait les frais de l’acheminement jusqu’à elle ; Evelyn devrait « travailler » une fois à destination pour payer la dette exorbitante de ce voyage. Se prostituer en fait, pour rembourser quelque 60 000 euros et lever la menace des dieux vaudous.
Mais de tout ça, Evelyn n’a rien voulu me raconter. « Les autres filles peut-être, mais pas moi », a-t-elle rétorqué quand je lui ai décrit le terrible piège. De toute façon, ça faisait longtemps que plus aucune « madame » ne l’attendait. Elle m’a juste dit son long voyage à travers le désert algérien pour arriver jusqu’ici et son rêve d’Europe : « Là-bas je garderai des enfants et j’enverrai de l’argent à ma famille. »
Trois de ses fils décédés
On l’appelait la maman des jumeaux. Deux enfants d’un père nigérian du réseau, dont elle a accouché à la hâte à la maternité publique de Tanger avant de s’enfuir par crainte de la police marocaine. L’un est mort de soif à la frontière algérienne lors d’une déportation. L’autre est mort en mer, avec un autre fils plus âgé, lors d’une malheureuse tentative de passer de l’autre côté du détroit de Gibraltar.
Evelyn était en rade depuis des années dans ce port du bout nord de l’Afrique. Les yeux rivés sur la côte espagnole se profilant à moins de 20 kilomètres. Sans pouvoir tenter d’autres voies plus coûteuses : l’assaut des grillages des enclaves espagnoles de Ceuta ou Melilla ou, plus au Sud, la traversée de la Mauritanie vers les Iles Canaries. Pour survivre, Evelyn préparait et vendait des beignets, faisait un peu d’aumône, comptait sur la protection de son « fiancé ». Mère des mères, elle s’occupait des nouveaux-nés de ses jeunes compagnes d’infortune, les épaulait dans leur piaule vétuste de la médina.
Evelyn avait toujours de l’espoir dans ses yeux peinturlurés. Altière malgré la misère. Au point de non retour, elle priait en attendant le miracle qui la conduirait enfin sur la terre promise. Elle résistait.
Tout ça pour quoi ?
En juillet dernier, alors que les pays membres de l’Union européenne débattaient entre eux à Cannes de leur projet d’immigration et d’asile, la météo était favorable aux traversées. Malgré les radars de la citadelle Europe et les vagues du destin, Evelyn a de nouveau tenté sa chance. Ella a payé son ticket dieu seul sait comment. La patera était surchargée (une quarantaine de passagers), probablement sans marin à bord (les passeurs ne prennent plus le risque de faire des aller-retour, mais confient le cap à l’un des candidats). Les vagues ont été les plus fortes.
Evelyn a sûrement essayé de protéger les enfant à bord, de la peur, de la soif, des brûlures du soleil et du carburant. La patera a chaviré au large de Motril, dans la province espagnole de Grenade. Evelyn ne savait pas nager. Elle a rejoint ses enfants. Son nom et ceux de treize autres personnes se sont ajoutés aux milliers de victimes sur la liste sans fin des immigrés clandestins naufragés de l’Europe dans le détroit de Gibraltar.
Dis leur simplement que je souffre
J’avais rencontré sa famille à Benin City. « Dis leur simplement que je souffre », m’avait-elle confié avant que je parte. Nous avons fait une séance de photos dans sa chambre glauque, des photos pour sa famille où elle a pourtant tenu à poser en pin-up heureuse. Là-bas, son père n’a rien dit que : « Nous aussi on souffre. » Sa sœur, mère de jumeaux, m’a donné un livre de prières pour elle : « Que dieu l’aide, qu’il lui ouvre la mer. » Sa famille ne voulait manifestement pas qu’elle renonce aux promesses européennes de fortune. Elle espérait un jour une nouvelle maison financée en euros.
Son fiancé rescapé vient de m’apporter la nouvelle. La mer s’est refermé sur elle. On n’a pas retrouvé son corps. Juste peut être un livre de prière échoué sur la rive.
Source : Rue89 - Armandine Penna
Re: Niños en Tánger "Harraga"
Merce escribió:...../..... Quand on pense aux millions que ces pays depensent en armes!!! et la population creve de faim. Ou va t-on?
Merche
On va... droit dans le mur.
Por desgracia... et malgré toutes les bonnes paroles que l'on entend, la solution n'est pas a portée de main.... surtout quand l'on fait le choix d'acheter des armes au lieu d'alimenter son peuple comme c'est le cas dans bien d'endroits de la Planète... bleue.
Niños en Tánger "Harraga"
Ce reportage est vraiment triste, comme mere c'a me fend le coeur de penser a tous ces enfants si jeunes sans abri.
Malheureusement l'histoire n'est pas unique a Tanger, l'Afrique entiere et beaucoup de pays d'amerique latine ont les memes
problemes. Quand on pense aux millions que ces pays depensent en armes!!! et la population creve de faim. Ou va t-on?
Merche
Malheureusement l'histoire n'est pas unique a Tanger, l'Afrique entiere et beaucoup de pays d'amerique latine ont les memes
problemes. Quand on pense aux millions que ces pays depensent en armes!!! et la population creve de faim. Ou va t-on?
Merche
Merce-
Nombre de messages : 537
Age : 79
Localisation : Perth Australia
Date d'inscription : 29/03/2008
Niños en Tánger "Harraga"
La desesperacion de buscar una vida mejor al "otro lado".....
Publié le 18.07.2008 | 20h15
Enfin une enquête sur « la tragédie des enfants du port de Tanger ». Ces laissés pour compte qui rêvent de « brûler », au risque de leur vie, les 13 Km qui séparent Tanger de « l’eldorado » européen.
Synthèse.
Le nombre approximatif des enfants « harraga » à Tanger varie entre 150 et 300, selon les périodes de l’année avec un record durant la saison estivale. Leur « jeu » consiste à réussir à tromper la vigilance des agents de sécurité et pénétrer dans l’enceinte portuaire. Leur espoir est de pouvoir se glisser sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Europe. Cette terre qu’ils voient comme l’eldorado dont ils rêvent tant. Un rêve pour lequel ils vivent des situations, pour le moins, inhumaines. A commencer par la pénible attente de la « bonne opportunité ». Attente qui peut durer jusqu’à plus de quatre ans. C’est ce qui fait qu’un petit qui a aujourd’hui 12 ans, peut se retrouver encore à 16 ne faisant qu’attendre de passer à l’autre bord de la Méditerranée.
Selon l’enquête de l’Unicef, qui a été réalisée entre octobre 2007 et avril 2008, en collaboration avec l’Institut national de l’action sociale, 8% des mineurs « harraga » survivent aux alentours du port de Tanger depuis plus de 4 ans, 27% y séjournent depuis plus d’une année. Selon les témoignages de ces malheureux qui ont eu à raconter maintes fois leur calvaire aux équipes des télévisions occidentales, ils n’ont qu’une « idée fixe », celle de « tenter leur chance » eux aussi. Dans la plupart des cas, cette idée est directement liée aux « expériences d’émigration réussies » de proches parents : frères, oncles, cousins... Les cas d’échec et les risques dramatiques de leur dessein ne semblent même pas leur traverser l’esprit.
L’enquête vise à « combler le manque en informations sur la situation des mineurs vivant dans un contexte d’extrême vulnérabilité au port de Tanger ». Elle établit un diagnostic des facteurs qui motivent et expliquent cette décision d’émigrer malgré tous les risques et périls auxquels peuvent être confrontés les candidats mineurs à l’émigration clandestine. Ces derniers sont âgés entre 13 et 16 ans. Malgré cela, ils semblent avoir déjà « des idées toutes faites sur l’expérience de la vie », note un assistant social qui passe son temps à dissuader ces « petits désespérés qui n’ont plus rien dans la tête que l’idée d’effectuer ce voyage périlleux sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Espagne ». « Ils n’ont peur de rien... même pas de la mort. Ils doivent être profondément désespérés », note avec stupéfaction un transporteur international français qui a l’habitude d’assister aux courses poursuites entre ces jeunes « harraga » et les agents de sécurité en service au port de Tanger.
Précarité inqualifiable
Les « brûleurs du Détroit » n’étaient pas des SDF (sans domicile fixe) dans leurs milieux d’origine. Seuls 8% d’entre eux n’ont jamais été scolarisés. La majorité a déjà fait une première expérience de travail après avoir abandonné l’école, en sixième année de l’enseignement fondamental pour la plus grande partie et ce, pour différentes raisons : maltraitante, manque de motivation, manque de moyens financiers... Selon l’enquête : ils vivent dans la rue pour pouvoir émigrer et quand ils ne supportent plus la précarité de leur situation, qui s’avère plus dure qu’ils n’imaginaient, ces candidats à l’émigration clandestine consomment de l’alcool, sniffent des dissolvants afin de se sentir mieux ». L’enquête décrit les nombreuses souffrances de ces enfants qui font l’objet d’agressions physiques et morales quotidiennes et qui « vivent angoissés, anxieux et ont toujours peur ».
Autres constats tout aussi dramatiques : « ces enfants dorment dans la rue ou cachés dans les tuyauteries du port et manifestent de sérieux problèmes de santé et de malnutrition », « ils restent pendant des mois sans prendre de douche. Ils ont des teignes et sont infectés par la gale. Ils ont des blessures mal soignées et des infections de la peau »...
Concernant les conditions de départ, l’enquête révèle que les familles de ces enfants sont dans l’écrasante majorité des familles nombreuses (avec une moyenne de cinq enfants). Et dans 40% des cas, l’enquête constate l’absence de l’un des parents : décès du père ou de la mère, divorce ou abandon du foyer par le père notamment.
Les entretiens réalisés avec des familles de ces mineurs permettent de conclure que 30% des parents interviewés approuvent et appuient le « projet » de leurs enfants. Tandis que les 70% restants « qui ne sont pas d’accord », déclarent qu’ils ne peuvent rien faire pour retenir leurs enfants. Affligeant !
Hassan Laghcha
Source: Le Reporter
Publié le 18.07.2008 | 20h15
Enfin une enquête sur « la tragédie des enfants du port de Tanger ». Ces laissés pour compte qui rêvent de « brûler », au risque de leur vie, les 13 Km qui séparent Tanger de « l’eldorado » européen.
Synthèse.
Le nombre approximatif des enfants « harraga » à Tanger varie entre 150 et 300, selon les périodes de l’année avec un record durant la saison estivale. Leur « jeu » consiste à réussir à tromper la vigilance des agents de sécurité et pénétrer dans l’enceinte portuaire. Leur espoir est de pouvoir se glisser sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Europe. Cette terre qu’ils voient comme l’eldorado dont ils rêvent tant. Un rêve pour lequel ils vivent des situations, pour le moins, inhumaines. A commencer par la pénible attente de la « bonne opportunité ». Attente qui peut durer jusqu’à plus de quatre ans. C’est ce qui fait qu’un petit qui a aujourd’hui 12 ans, peut se retrouver encore à 16 ne faisant qu’attendre de passer à l’autre bord de la Méditerranée.
Selon l’enquête de l’Unicef, qui a été réalisée entre octobre 2007 et avril 2008, en collaboration avec l’Institut national de l’action sociale, 8% des mineurs « harraga » survivent aux alentours du port de Tanger depuis plus de 4 ans, 27% y séjournent depuis plus d’une année. Selon les témoignages de ces malheureux qui ont eu à raconter maintes fois leur calvaire aux équipes des télévisions occidentales, ils n’ont qu’une « idée fixe », celle de « tenter leur chance » eux aussi. Dans la plupart des cas, cette idée est directement liée aux « expériences d’émigration réussies » de proches parents : frères, oncles, cousins... Les cas d’échec et les risques dramatiques de leur dessein ne semblent même pas leur traverser l’esprit.
L’enquête vise à « combler le manque en informations sur la situation des mineurs vivant dans un contexte d’extrême vulnérabilité au port de Tanger ». Elle établit un diagnostic des facteurs qui motivent et expliquent cette décision d’émigrer malgré tous les risques et périls auxquels peuvent être confrontés les candidats mineurs à l’émigration clandestine. Ces derniers sont âgés entre 13 et 16 ans. Malgré cela, ils semblent avoir déjà « des idées toutes faites sur l’expérience de la vie », note un assistant social qui passe son temps à dissuader ces « petits désespérés qui n’ont plus rien dans la tête que l’idée d’effectuer ce voyage périlleux sous les essieux des camions et autocars en partance pour l’Espagne ». « Ils n’ont peur de rien... même pas de la mort. Ils doivent être profondément désespérés », note avec stupéfaction un transporteur international français qui a l’habitude d’assister aux courses poursuites entre ces jeunes « harraga » et les agents de sécurité en service au port de Tanger.
Précarité inqualifiable
Les « brûleurs du Détroit » n’étaient pas des SDF (sans domicile fixe) dans leurs milieux d’origine. Seuls 8% d’entre eux n’ont jamais été scolarisés. La majorité a déjà fait une première expérience de travail après avoir abandonné l’école, en sixième année de l’enseignement fondamental pour la plus grande partie et ce, pour différentes raisons : maltraitante, manque de motivation, manque de moyens financiers... Selon l’enquête : ils vivent dans la rue pour pouvoir émigrer et quand ils ne supportent plus la précarité de leur situation, qui s’avère plus dure qu’ils n’imaginaient, ces candidats à l’émigration clandestine consomment de l’alcool, sniffent des dissolvants afin de se sentir mieux ». L’enquête décrit les nombreuses souffrances de ces enfants qui font l’objet d’agressions physiques et morales quotidiennes et qui « vivent angoissés, anxieux et ont toujours peur ».
Autres constats tout aussi dramatiques : « ces enfants dorment dans la rue ou cachés dans les tuyauteries du port et manifestent de sérieux problèmes de santé et de malnutrition », « ils restent pendant des mois sans prendre de douche. Ils ont des teignes et sont infectés par la gale. Ils ont des blessures mal soignées et des infections de la peau »...
Concernant les conditions de départ, l’enquête révèle que les familles de ces enfants sont dans l’écrasante majorité des familles nombreuses (avec une moyenne de cinq enfants). Et dans 40% des cas, l’enquête constate l’absence de l’un des parents : décès du père ou de la mère, divorce ou abandon du foyer par le père notamment.
Les entretiens réalisés avec des familles de ces mineurs permettent de conclure que 30% des parents interviewés approuvent et appuient le « projet » de leurs enfants. Tandis que les 70% restants « qui ne sont pas d’accord », déclarent qu’ils ne peuvent rien faire pour retenir leurs enfants. Affligeant !
Hassan Laghcha
Source: Le Reporter
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