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Confessions. Bad trip à Tanger

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Confessions. Bad trip à Tanger Empty Confessions. Bad trip à Tanger

Mensaje por Admin Lun 17 Ene - 11:53

Extrait d'ici

http://www.telquel-online.com/455/mage_culture_455.shtml


Dans notre petit coin du Maroc
“A Tanger, on a retrouvé Robert Fraser, William Burroughs, Brion Gysin, un ami de Burroughs appartenant au gratin londonien, et Bill Willis, un décorateur spécialisé dans les palaces d’exilés. Nous attendait également une pile de télégrammes de Brian sommant Anita de revenir le chercher. Pas question de quitter la Casbah pourtant. Pendant une semaine, ça a été la baise permanente, dans notre petit coin du Maroc, et on était comme des lapins mais on se demandait comment on allait faire face. Parce que Brian Jones allait débarquer d’un jour à l’autre. Après tout, on l’avait juste déposé pour qu’il se fasse soigner. Avec Anita, on en parlait à demi-mot, on se donnait le change : “Quand Brian sera là, on fera ci, on fera ça”. Et en même temps c’était la dernière personne à qui on voulait penser. On se disait : “Merde, Brian va débarquer et il faudra faire comme si rien ne s’est passé”. Brusquement, tout revenait à Anita : était-elle avec lui ou avec moi ? On s’est dit qu’on était en train de se mettre dans une “situation ingérable”, qui menacerait peut-être même la survie des Rolling Stones. On a décidé de se calmer, d’opérer un repli stratégique. Anita ne voulait pas abandonner Brian. Elle ne voulait pas des cris et des pleurs. Elle redoutait les conséquences pour le groupe, parce que c’était une méga-trahison qui pouvait tout remettre en cause”.

Dans la grotte d’Ali Baba
“On est allés voir le légendaire Ahmed, un marchand de hasch en cette époque pionnière de la came. Anita le connaissait déjà de son séjour précédent. C’était un petit Marocain qui se promenait avec un vase chinois sur l’épaule, faisait signe aux gens de le suivre dans la médina, gravissait la colline en direction du Minzah et vous conduisait à une petite boutique qui ne contenait que quelques bijoux marocains et un stock impressionnant de haschisch.
Son magasin se trouvait escalier Waller, un passage qui descend le long du Minzah, l’une des petites boutiques basses adossées sur la droite aux jardins de l’hôtel. Ahmed avait commencé avec une échoppe, puis il en avait acheté deux autres juste au-dessus. Elles s’étaient reliées par des marches, c’était un véritable labyrinthe, et celles du haut étaient meublées avec quelques lits tendus de brocart sur lesquels on pouvait s’écrouler et rester un jour ou deux si on avait trop fumé. Et quand t’émergeais, il te donnait encore plus de shit et tu sombrais à nouveau. On aurait dit une grotte dont les murs étaient tapissés de tous les trésors de l’Orient, des caftans, des tapis et des lanternes magnifiques… La grotte d’Aladin. C’était une bicoque mais il la décorait comme un palace.
On l’appelait “Ahmed tête trouée” parce qu’il faisait si souvent sa prière qu’il avait un trou au milieu du front. C’était un bon commerçant. D’abord un thé à la menthe, ensuite une pipe. Il était branché sur la spiritualité : en te passant la pipe, il te racontait une aventure palpitante du Prophète dans le désert. Bon ambassadeur de sa religion, toujours joyeux, il pouvait aussi te rouler dans la farine sans hésiter. Il lui manquait des dents, mais son sourire était génial. Quand il commençait à sourire, ça ne s’arrêtait plus. Et il te regardait tout le temps. Et son hasch était exceptionnel, tu voyais couler des rivières de lait et de miel. Après quelques pipes, c’était presque comme si t’avais pris l’acide. Ahmed n’arrêtait pas d’aller et venir, il apportait des pâtisseries, des bonbons. C’était très difficile de repartir de là. On se disait : “Allez, encore une petite pipe rapide et après on fera autre chose”, mais on finissait par ne plus décoller. On pouvait y passer ses journées, ses nuits, voire sa vie. Et en bruit de fond permanent, le grésillement de Radio Le Caire”.
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